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Qui sont les vrais responsables de la mort des moines de Tibhirine ?

Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’affaire des moines de Tibhirine aura sérieusement mis un coup de gel dans les relations entre la France et l’Algérie. En effet, cette affaire houleuse n’a toujours pas été résolue alors que presque vingt ans se sont déjà écoulés. La question se pose toujours et le mystère reste entier jusque-là. Qui sont les vrais tueurs des moines de Tibhirine ?

Les opérations suite à l’enlèvement

L’enlèvement des sept moines du monastère de Tibhirine, se trouvant à Médéa, 90km au sud de l’Algérie se déroule le 27 mars 1996 vers 1h15 du matin. Le mois suivant la prise d’otage, c’est le silence total, jusqu’à ce que le GIA se manifeste et revendique l’acte. Son émir, Djamel Zitouni demande en échange de la vie des moines un autre émir de son groupement. À l’époque Préfet Marchiani, il est sollicité directement par l’Élysée pour prendre part à cette affaire. En effet, Jean Charles Marchiani avait de bonnes relations avec le gouvernement et des contacts sur place. Mais voilà, 15 jours après la revendication, la France réagit et le gouvernement ne veut rien céder. Ils annonceront leur exécution le 21 mai. Plus tard, les autorités algériennes signalent avoir retrouvé les corps, tout du moins les têtes des moines. Le 4 juin, ils ont été enterrés au monastère.

Une enquête sans fin

L’échec de cette affaire n’a pas arrêté les membres de la famille d’une des victimes, ils ont porté plainte afin qu’une enquête soit ouverte à nouveau pour séquestration et assassinat. Les investigations ont été quelque peu difficiles, le gouvernement algérien faisant barrage sur place. Ce n’est que suite aux révélations d’un ex-membre du GIA repenti, indiquant l’emplacement des corps dont la voie sera libérée pour une enquête sur place. D’autres témoignages conduiront ensuite à se poser la question fatale : qui a vraiment tué les moines de Tibhirine. D’après ces déclarations, différentes hypothèses ont été avancées : soit c’est réellement la GIA, soit ce sont les services secrets Algériens qui ont commis une erreur et qu’ils ont maquillé la mort des moines avec l’aide de la GIA, soit une troisième option, les tirs à mitraillettes venant d’un hélicoptère qui aurait pris l’endroit de la détention des moines pour un bivouac à djihadiste qu’il fallait éliminer, les moines tués par erreur. Autant d’affirmations dont la véracité ne sera jamais prouvée jusque-là. Dernière nouvelle pour l’implication de Jean-Charles Marchiani dans cette affaire, il a été entendu en tant que témoin par un juge d’instruction algérien.

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