Appliquée pour la première fois en 1849 par un officier de l’armée française, la photogrammétrie a depuis considérablement évolué. L’usage de cette technique s’est étalé dans de nombreux domaines, tant militaires que civils. Avec le développement de l’aviation et la généralisation de la photographie aérienne, la photogrammétrie permet de réaliser des cartes de base à l’échelle de pays entiers. Grâce à l’imagerie spatiale à haute résolution, la technologie permet encore à ce secteur de faire de grands pas en avant.
La photogrammétrie : de quoi s’agit-il ?
La photogrammétrie par drone correspond à une technique visant à recréer virtuellement un lieu ou un objet de toutes les formes et les dimensions. Elle exploite des photos prises sous un grand nombre d’angles pour concevoir un modèle 3D de la matière originale. Utilisée dans divers domaines, notamment celui du divertissement, cette méthode sert beaucoup dans l’univers de la construction.
Comment la photogrammétrie fonctionne-t-elle ?
Cette méthode reste basée sur le principe de corrélation d’images issues des photos capturées. Elle détecte les pixels en commun entre toutes les représentations. La reconnaissance des points homologues, travail fastidieux pour l’œil humain, nécessite des traitements informatiques. Si auparavant, la tâche était confiée à des supercalculateurs, des applications plus puissantes permettent actuellement d’accélérer le processus. Des algorithmes d’analyse associent à un point d’une image l’autre point homologue dans un autre cliché. La lecture stéréoscopique montre alors les positions relatives de chaque point. Elle génère un maillage qui reproduit la forme géométrique de la scène. Avec cette technique, plus les points de vue se multiplient, plus les calculs de position sont fiables.
À titre d’exemple, Google se sert de cette technique pour présenter les villes en trois dimensions dans Google Maps. Des campagnes régulières de prises de photographie par avion permettent de capturer assez de points de vue à grande échelle. La société dispose alors d’images pour procéder à la reconstruction photogrammétrique et au tuilage tridimensionnel des maillages générés.
A quoi servent les données prises par photogrammétrie ?
Le survol du fonctionnement de la photogrammétrie nous montre que cette méthode permet d’obtenir un assemblage d’images formant un visuel relatif à une zone géographique. Cet ensemble d’images correspond à ce que l’on entend par orthophotographie.
Après la prise des photographies aériennes, des clichés issus de plusieurs angles sont à la disposition des modélisateurs. Ces images passent par l’étape de la numérisation grâce à un scanner photogrammétrique. Elles bénéficient de la correction des déformations par recours au Modèle Numérique de Terrain. La saturation des contrastes et des couleurs est dressée tout au long du processus de correction radiométrique. Une fois homogènes et corrigées géométriquement, les images forment une mosaïque couvrant la zone étudiée.
À l’issue de tous ces traitements, les orthophotos obtenues par photogrammétrie sont utilisées dans plusieurs domaines. Elles servent de couche de référence pour les topographes, les géomètres et les différents acteurs.
Données utilisées pour un meilleur contrôle qualité
La photogrammétrie permet de contrôler la qualité des données en procédant à une superposition des données vecteur. Grâce aux orthophotos obtenues par la suite, le contrôle qualité des Modèles Numériques de Terrain se facilite. Les données permettent également de vérifier les changements en comparant les orthophotos multitemporelles.
Données servant dans les diverses tâches
Les orthophotos issues de la photogrammétrie aident les professionnels dans le remaniement parcellaire et la mensuration. Les spécialistes de la topographie les utilisent pour vérifier visuellement les plans cadastraux. La planification de la zone devient plus précise avec ces orthophotos.
Données pour mieux gérer l’environnement et les ressources en eau
La photogrammétrie accorde des informations sur les sources, les plans hydrologiques et la mise en place de système de drainage. Elle permet une meilleure gestion des eaux potables avec un Système d’Information Géographique intégré. La nature des sols peut être évaluée avec les données prises par photogrammétrie. La technique donne accès à plus d’informations sur le cadastre des nuisances sonores, des émissions polluantes, des régions à risque, des zones instables…
Données issues de la photogrammétrie pour le géomarketing
Le traitement photogrammétrique fait ressortir des informations pouvant être couplées avec des données statistiques déjà existantes. Il s’agit par exemple de la densité de la population ou du pouvoir d’achat autour du périmètre étudié. Cela donne de la valeur à la localisation d’une zone commerciale ou industrielle.